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Oria Dens
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6 août 2007

Mon coeur s'est noyé dans les fontaines du Vaucluse

Le soleil tapait fort, alors que nous avions pour projet de visiter Vaison-la-romaine. Plus j'avancais vers la vieille ville, plus je compris que c'était trop haut pour moi... Monter tout ça, par cette chaleur, je n'aurai pas pu.

Alors je me suis assise au bord de la fontaine, et vous m'avez pressé pour démarrer l'escalade vertigineuse, qui ressemblait un peu au Mont St Michel. Alors que je refusais vous avez dit : " Tant pis nous partons sans toi" et c'est exactement ce que vous avez fait.
Je vous regarde partir tous les deux, toi mon amant, toi mon amie, pensant que vous alliez au moins vous retourner pour voir si je venais, ou bien que vous feriez demi-tour... Mais non, vous avez tourné à l'angle de la rue et moi je me suis retrouvée là, toute seule, dans le midi de la France en plein soleil, assise sur une fontaine.

J'ai voulu vous rattraper, je marchais si vite... Et au détour d'une rue je vous ai perdu de vue, pourtant je vous suivai du regard, de loin, car si j'avais voulu crier, aucun son ne serait sorti... La crise d'asthme était là, et c'était toi qui avait mon ventolin...

Et puis finalement vous voilà, je te vois te retourner faire demi-tour lorsque tu m'apperçu au bout de la ruelle, je n'avais qu'une envie : te frapper le plus fort que je pouvais, mais je n'en avais pas la force, alors je t'ai traité de "pauvre con". Tu m'as dit que j'étais une sale gamine et que si je ne voulais pas monter je n'avais qu'à le dire et qu'il venait me rechercher mais qu'il n'aurait pas du... Elle, elle était là le regard au sol ne disant rien.

Alors j'ai dit : on y va alors, allez hop on monte, je m'en fiche, courant presque j'ai fini par ralentir, elle m'a rattrapée, et nous nous sommes assises sur les marches d'une petite maison, il s'est assis un peu plus loin.
Elle me pressait de lui présenter mes excuses, j'avais envie de la frapper de me dire ça, de quoi elle se mêle franchement ? Et elle ne peux pas nous laisser quelques minutes seuls pour qu'on s'explique ? Par dessus le marché elle veut que j'aille présenter mes excuses à cet imbécile... Pour rien au monde !

Alors nous sommes repartis vers la voiture. Nous nous sommes perdus à Carpentras, j'avais envie de les tuer aussi bien l'un que l'autre. Nous devions aller aux fontaines du Vaucluse. Une fois arrivés, il me tirait toujours la gueule, et moi je l'ignorais, feignant de m'amuser avec mon amie tout en marchant, tandis qu'il suivait derrière ne disant rien.

Nous voici devant un vendeur de chapeaux, il voulait un Panama depuis qu'il en avait vu un à Vallon-Pont-d'Arc, je lui ai proposé de l'acheter, car ils étaient moins cher que là-bas, et parce que je pensais que ça allait le mettre de meilleure humeur. Je me trompais. Il a effectivement acheté le chapeau, mais ça n'a rien changé.

Nous avons monté le petit chemin longeant l'eau, pour arriver enfin aux fontaines. C'était impressionnant, immense, mais il n'y avait pas d'eau du tout, alors nous nous sommes approchés tous les trois, pour voir que dans le fond il n'y avait que de l'eau dégueulasse couverte d'une mousse qui semblait gluante et polluée... Elle est remontée, je suis restée assise sur un gros rocher au delà de la barrière de sécurité, et il escaladait tous les cailloux qu'il voyait. Elle nous a demandé de revenir, craignant pour notre sécurité, alors que je l'appelais, lui, il m'a dit : "c'est bon je fais encore ce que je veux fout moi la paix", elle a levé les yeux au ciel et moi j'ai soupiré.

Nous sommes redescendus, au bord de l'eau la température descendait. Et puis nous sommes passés devant un petit resto, il y avait des menus à des prix très raisonnable et ça semblait être bon. Elle, elle voulait une pizza, lui s'en fichait comme de son premier slip, alors je les ai trainés tous les deux là dedans, pour que chacun prenne un menu. Elle a commandé une pizza, et lui a voulu des pâte, il n'était plus question de menu. J'ai demandé à ce qu'on prenne tous un menu, parce que ce serait plus sympa. J'ai un peu tiré la gueule, parce qu'il s'en foutait pas mal de ce que je voulais, il n'a finalement pas pris de menu, et il m'a traité de tous les noms.
La serveuse est arrivée pour prendre notre commande, ils ont tous les deux dit ce qu'ils voulaient, et lorsque c'était à mon tour de dire ce que je voulais, j'ai dit : rien merci, juste un verre de limonade. La serveuse m'a regardée avec un petit air triste : oh rien vous êtes sûres ? ça ne va pas ? Je ne lui ai pas répondu, à quoi bon... J'ai dit non, je ne veux rien, je n'ai pas faim.

Et c'était vrai, comment j'aurais pu manger avec le coeur serré ? Si serré que j'en avais des nausées...

Après le départ de la serveuse, il a planté son regard dans le mien et il m'a traité de gamine capricieuse : "Alors t'es contente d'avoir fait ton petit cinéma ? T'as l'air d'une débile mentale ! On ne va pas au restaurant pour ne rien manger, ça ne se fait pas ! T'es vraiment une sale gamine......"
Pendant une seconde je me suis demandé quoi faire, tous les gens du restaurant regardant du coin de l'oeil ce qui se passait. Elle, elle avait le nez par terre, comme tout à l'heure et elle ne dit absolument rien.

J'ai répliqué que je n'avais pas faim, que je ne pouvais rien manger, il m'a engueulé de plus belle.

C'est alors que n'en pouvant plus, sentant les larmes me monter aux yeux, j'ai décidé de partir de là, et en passant alors qu'il m'engueulait encore je lui ai foutu une giffle bien sentie.

Je suis arrivée sur la place du village, et j'ai pleuré, assise sur un poteau d'information pour les tourristes. C'est alors qu'elle est arrivée... oh comme j'aurai voulu l'étrangler. J'avais tellement besoin d'être seule !
Elle ne voulait pas me laisser seule, et elle voulait me faire revenir à table.
Elle m'a dit que de toute façon il avait pris un menu pour finir, et qu'on avait le temps car il devait manger son entrée, que sa pizza ne serait servie qu'après... Je lui ai dit d'y retourner, car je voulais être seule, et que je ne reviendrai certainement pas, que je n'ai pas envie de le voir ou de lui parler et encore moins de les regarder manger.

C'est alors qu'on l'a vu, il a dit être parti il a annulé la commande. Et c'est reparti de plus belle, il m'a dit que je l'avais fait passer pour un con en partant comme ça, que tout le monde le regardait, que j'avais l'air idiote blablabla...
J'ai juste répliqué que c'était lui qui avait surtout l'air d'un imbécile, par sa faute.

Nous sommes donc repartis vers la voiture, pour rentrer au gîte, mais j'ai dit à mon amie que je ne pouvais pas rentrer sans avoir mis les choses à plat avec lui. Alors je me suis plantée devant lui en lui disant qu'il fallait qu'on règle ça de suite. Je pensais qu'elle s'éclipserait, nous laissant nous expliquer, mais non elle est restée là, c'en était indécent... Je n'aime pas me disputer et encore moins devant quelqu'un que ça ne regarde pas. J'avais envie de lui dire de foutre le camp, sans en avoir la force.

POur toute explication j'ai eu droit à des reproches, alors que sur toute la ligne c'était de sa faute à lui. Comme quoi c'était ma faute tout ce qui s'était passé. Alors j'ai pris à parti mon amie, en lui demandant son avis. Tout ce qu'elle m'a dit c'est qu'elle ne voulait pas se mêler de ce qui ne la regarde pas... Je me suis retenue de lui dire : ben dégage alors, ça ne te regarde pas ! J'aurai vraiment voulu qu'elle s'en aille... Mais j'ai du faire avec et laisser la dispute éclater sans pouvoir aboutir puisqu'on ne pouvait pas se parler vraiment puisque quelqu'un nous écoutait...

Au final il a été encore plus con, et je me suis mise à pleurer. Ensuite nous sommes partis, il est monté à l'avant avec elle, et moi j'ai pleuré pendant tout le voyage qui a duré un certain temps. J'aurai voulu mourir déshydratée à force de pleurer, tant c'était terrible. J'avais l'impression d'avoir laissé une partie de moi dans ce village.

Une fois rentrés, je me suis assise au bord de la piscine tandis qu'ils mangaient des pâtes au beurre, j'étais dans le noir et je pleurais encore.

Il est arrivé près de moi, il s'est mis à fumer avec moi, il ne disait rien. Mais il semblait s'être calmé et il voulait entamer une discussion... Mais voilà qu'elle est arrivée, pour s'asseoir près de nous et nous parler de ses histoires de maillot et de piscine... Oh comme j'aurai voulu avoir l'âme assassine... Comme j'aurai aimé qu'elle ait avalé un somnifère, comme j'aurai rêvé qu'elle soit loin loin loin de nous.

Alors rien ne s'est réglé ce soir là, je n'ai jamais encore pu lui parler de tout ça, et lui non plus, alors c'est encore une plaie ouverte.

Que dire d'être loin de tout, d'être partis en vacances avec des amis, que ces amis se sont disputés et que nous avons déménagés tous les trois vers un autre lieu pour finir les vacances... Mais la fin a été terrible aussi, parce que nous n'étions jamais tranquilles, nous dormions tous dans la même pièce, et que nous n'étions certainement pas chez nous, à des centaines de kms de chez nous et dépendants d'elle. J'aurai voulu ne jamais avoir foulé ce sol ensoleillé, j'aurai voulu être invisible pour enfin avoir la paix.

A présent je me sens seule au monde, parce que je le suis vraiment, nous sommes rentrés, avons retrouvé le quotidien, sauf que tous les jours je repense à ce village, à cette dispute terrible et à cette douleur qui me tue en y repensant... Je le déteste. J'aurai voulu le quitter sur le champ, mais comment voulez vous quitter quelqu'un alors que vous êtes loin de tout, que vous allez être obligé de passer le reste des vacances avec lui, que vous avez quelqu'un toujours sur le dos... ? Et à présent tout est resté en suspens, mon coeur est là-bas, mon âme est déchirée et mon corps est ici...

Oria Dens

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Commentaires
M
coucou ma ptite Oria... j'voulais juste dire que j'métais inspirée de cet article pour faire le denrier que j'ai posté... merci beaucoup.<br /> Gros bisous<br /> Mathilde
L
Moralité de l'histoire si j'ai tout compris, deux filles et un seul gars c'est dangereux... c'est un peu le loup dans la bergerie!!! Tu n'es pas assez ferme!! t'aurais dû lui dire qu'elle s'éloigne et règle les non-dits avec Geekonet sinon ça n'ira pas mieux!! crois moi je sais de quoi je parle!!! le manque de communication tue le couple!! mon avantage est que je dis toujours ce que je pense!! même si ça peut aussi être un défaut, mais au moins je ne suis pas frustrée!!!
O
Ah non ce n'est pas de la fiction malheureusement :'( c'est le récit de ce qui s'est passé après les vacances cauchemardesques, ça a continué ensuite avec cette méga dispute entre Geekounet et moi après que nous sommes parti du camping là-bas ^^. Bref des vacances pourriessss ^^.
M
attends... j'suis restée une bonne minute à me demander... c'est une fiction? c'est pas ta vie de d'habitude quand même! rassure moi c'est une fiction, une histoire inventée...<br /> moi pas tout comprendre...<br /> moi trop fatiguée...<br /> bizouuuuxxx<br /> Mat
Oria Dens
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